Cacao chocolat de Madagascar
Madagascar produit un chocolat d’excellente qualité, dont le taux de cacao fin est de 100 % dans le chocolat.
Les pays d’Europe constituent un marché potentiel en matière de chocolat. La France et la Belgique affichent respectivement une consommation de 7,3 et 4,6 kg par habitant par an.
Madagascar affiche une production de 4 000 tonnes de cacao par an.
Le cacao de Madagascar est très sollicité à l’échelon international. Compte tenu de son goût spécial, le cacao malgache est réclamé par les consommateurs internationaux. Presque tout le cacao de Madagascar est traditionnellement commercialisé pour l’exportation de fèves sèches ainsi que de poudre de cacao. Cependant, sont apparues ces derniers temps des industries chocolatières locales qui absorbent une petite part de la production.
La région Diana est traditionnellement la première région productrice de cacao à Madagascar. Une partie modeste mais non négligeable est composée de cacao à cosse claire dite de qualité supérieure. La production se pratique toute l’année, avec des pics pour les mois de juin-juillet et octobre-novembre.
Les rendements de cacao connaissent de notables variations selon les techniques de production utilisées (densité de plantation, enrichissement des sols par des engrais organiques, plantation d’arbres d’ombrage, etc.) et les variétés.
Les rendements obtenus chez de petits producteurs pourraient certainement être améliorés par une remise à niveau des techniques de gestion, un renouvellement des cacaotier les plus anciens, et des solutions apportées aux contraintes auxquelles ils sont confrontés.
Toutefois, l’augmentation de la superficie des terres de culture du cacao dans la région, ainsi que des rendements est tout à fait possible. D’après l’investigation entreprise par l’Agricultural business center (Abc Diana), la possibilité d’extension immédiate de la production paysanne de cacao est de 1 700 ha.
Actuellement, le développement de nouvelles plantations est limité par l’insuffisance de l’approvisionnement en jeunes plants par des pépinières, aussi bien que par des facteurs perturbateurs particulièrement nuisibles pour les petits producteurs (vols de cosses mûres, éloignement des marchés du fait de l’insuffisance du réseau routier, entre autres). Parmi ces derniers encore, l’invasion des insectes nuisibles, les maladies et le manque de maîtrise du procédé de fermentation réduisent la qualité de la production des cabosses.
La principale zone de culture du cacao se trouve autour de Sambava, d’Ambilobe, d’Antalaha, d’Ambanja.
Les principales variétés de cacao développées dans la région sont la Criollo (également connue sous le nom de « casse claire »), la Forastero (ou « cacao de base ») et la Trinitario (hybride de Criollo et de Forastero).
Des collecteurs locaux opèrent dans la région, achetant les fèves de cacao fraîches et sèches aux petits exploitants pour les revendre aux exportateurs. Alors que plusieurs sociétés de producteur/grossiste ont leurs propres plantations, ils achètent également auprès des petits exploitants.
Les débouchés :
Seul un petit volume d’exportation de fèves transite par le port d’Antsiranana. La majeure partie de la production est acheminée ces dernières années, par le port de Nosy Be vers l’Allemagne, la Hollande, la France, la Belgique, etc. C’est pour dire que le marché de la consommation de la fève existe bel et bien.
De la fève, on extrait le beurre de cacao (le gras étant alors séparé de la chair) et la poudre de cacao (tirée de la chair).
Le beurre et la poudre sont les principaux ingrédients utilisés dans la fabrication de chocolat, des boissons chocolatées et en confiserie. L’extraction de ces deux ingrédients à partir des fèves s’effectue à égale quantité car 40 % des fèves sont employés pour obtenir le beurre de cacao contre le même pour la poudre. L’industrie cosmétique utilise 1 % de la production de fèves pour les rouges à lévres.
Source : mcmadagascar.org