Enigme sur l’enfant Hyperactif…?
Il s’agit d’une maladie, non d’un trait de caractère de l’enfant ou d’une erreur d’éducation.
Il ne s’agit pas non plus d’un retard mental ou d’une tumeur cérébrale.
L’enfant s’éparpille sans cesse, passe d’une activité à l’autre sans jamais finir ce qu’il a commencé ou alors avec difficulté.
Le diagnostic d’enfant hyperactif ou souffrant de TDAH est retenu devant l’association : impulsivité, hyperactivité et troubles de l’attention évoluant depuis au moins six mois.
Le trait d’hyperactivité constitue un trouble du développement qui commence dès le début de la vie, mais dont l’expression est d’intensité et de forme variables selon les âges. Ce trouble doit apparaître avant l’âge de 7ans et entraîner une gêne fonctionnelle dans au moins deux types d’environnements (école, maison).
Il est généralement diagnostiqué à l’âge scolaire, ou à la maternelle dans certains cas plus graves, et se traduit par un fonctionnement social et scolaire altéré.
Les symptômes ne surviennent pas exclusivement au cours d’un autre trouble et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble (anxiété, autisme…). En effet, l’hyperactivité peut être secondaire à une autre maladie (traumatismes, épilepsie) et à des troubles graves du développement (autisme, syndrome d’Asperger), et doit être isolée d’autres troubles (dépression, retard mental, enfant précoce).
Plusieurs termes sont employés pour désigner l’hyperactivité :
-syndrome hyperkinétique
-dysfonction cérébrale minime
-troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)
L’hyperactivité se rencontre partout dans le monde et dans toutes les classes sociales. C’est une maladie de plus en plus médiatisée mais encore mal reconnue en France. Pour preuve, il existe encore très peu de centres spécialisés dans le traitement et l’accueil des enfants hyperkinétiques.
On estime aujourd’hui que l’hyperactivité affecte entre 3 et 6 % des enfants d’âge scolaire avec une prépondérance chez les garçons mais les filles souffant de TDAH sont plus difficiles à diagnostiquer. La majorité des enfants hyperactifs (70 %) garderont ce syndrome à l’âge adulte.
*Causes :
Les problèmes de comportements des enfants hyperactifs sont d’ordre neurologiques. Le dysfonctionnement cérébral résulte en fait d’un trouble biochimique quantitatif qui conserne les neurotransmetteurs : manque de sérotonine et excès de dopamine.
Actuellement, les études se penchent sur le rôle des gènes dans le syndrome hyperkinétique. Les chercheurs étudient notamment la relation qu’il peut exister entre les déficits génétiques, les troubles de l’attention et l’hyperactivité. Il existerait en effet une prédisposition génétique à ce syndrome d’hyperactivité.
*Symptômes :
Le tiers des enfants hyperactifs commenceront à avoir des problèmes de comportement dès leur première année de vie : il pleure plus souvent et plus longtemps, a de la difficulté à s’alimenter, est plus actif et dort moins.
Dès l’âge de 6ans, les enfants hyperactifs présentent les symptômes suivants :
-manque d’attention soutenue
-incapacité à se concentrer
-instabilité émotionnelle
-impulsivité
-difficulté à obeir
-signes neurologiques mineurs comme incoordination motrice fine…
Les symptômes de l’hyperactivité sont également décrits dans la 4ème édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l(Association américaine de psychiatrie, le DSM-IV (1994). C’est un tableau de 14 symptômes.
Ces symptômes engendrent dans la majorité des cas de gros problèmes scolaires. Un enfant hyperactif non diagnostiqué vit un véritable cauchemar : perturbation de la classe et rapports difficiles avec l’enseignant, rejet par ses camarades. Sans compter les conflits familiaux. Par rapport à des enfants non hyperactifs d’intelligence comparable, les enfants hyperactifs ont trois fois plus de risque d’être confrontés à l’échec scolaire. Mais un enfant qui bénéficie d’un traitement et d’une prise en charge adéquate pourra s’épanouir et suivre un cursus scolaire normal.
A noter malgré tout que ces enfants développent certaines capacités : potentiel intellectuel souvent élevé ( leur QI est statistiquement supérieur à la moyenne) et surtout une imagination et une créativité remarquables.
*Le diagnostic de l’hyperactivité est clinique et repose sur une procédure rigoureuse :
-examen physique global
-anamnèse familiale
-anamnèse de l’enfant
-examen des capacités auditives et visuelles
-examen des capacités intellectuelles et psychomotrices
-un électroencéphalogramme (EEG)
-des tomographies axiales (scan cérébral)
Quelques médecins suivent les différents critères de diagnostic définis par l’association américaine de psychiatrie dans leur manuel DSM-IV pour affirmer le diagnostic d’hyperactivité. Il existe aussi des questionnaires à remplir pour les parents, les enseignants… afin de se rendre compte le plus exactement possible de la situation.
*Traitement :
Actuellement en France , le traitement médicamenteux de référence pour l’hyperactivité est la Ritaline ou méthylphénidate qui est un stimulant du système nerveux central. Il augmenterait la concentration des monoamines dans la fente synaptique (espace entre 2 cellules nerveuses). Il agit alors sur l’humeur : la ritaline améliore l’attention et les performances intellectuelles des enfants hyperactifs.
La Ritaline est un médicament administré chez les enfants de plus de 6ans. Sa prescription est réservée aux spécialistes et ou au services spécialisés en neurologie, psychiatrie et pédiatrie. Il est inscrit sur la liste des stupéfiants et répond donc à la règle des 28 jours (à savoir que la prescription dure au maximum 28 jours).
Il existe d’autres traitements. Aux Etats-Unis, en plus de la Ritaline, on trouve par exemple la dextroamphétamine et la pémoline (Cylert). Administrés aux enfants de plus de 6ans.
En complément d’autres traitements, la thérapie avec le cheval donne souvent d’excellents résultats.
Lectures : studyparents tuasmalou equitherapie