La fenêtre
La fenêtre
Comme chaque soir, à cette table je m’assieds là où une fenêtre ouverte
Vers d’autres cieux, vers d’autres espaces m’invite d’un geste alerte,
Comme pour dire : C’est ici Monsieur, prenez place, votre songe est en route…
Et moi de répondre : j’attendrai une heure peut-être, deux heures sans doute !
C’est par cette fenêtre – disais-je – qu’un parfum de pivoine et de jasmin
Pénètre comme le printemps et l’été enlacés en cherchant leurs chemins
C’est ce parfum – disais – je – recouvert de ton doux crépuscule
Qui d’un clin d’oeil glisse à mes yeux et à mon âme… bascule !
Et de cette douce tièdeur sinuant sans relâche de mon âme à mon coeur
Et de ce malicieux encens qui part et revient sans cesse
Je conserve encore à mes lèvres de son goût sucré de caresses
Et à présent que tu es là et m’envahit de ta câline tiédeur…
Rien n’y fait… je ne peux plus dormir
Car cette torpeur qui me pénètre
C’est le songe de tes hanches et la courbe de ton sourire
C’est l’éternité de ta fenêtre, restant pour moi… ouverte
cristaly7