Où en est la crise politique à Madagascar ?
Transition |
L’UA resserre l’étau sur la HAT |
Le sommet de l’UA a été on ne peut plus ferme à l’encontre de la Haute autorité de la Transition. Elle lui demande de mettre fin à ses tentatives d’imposer des solutions unilatérales. |
Le départ de Mouammar Kadhafi de la présidence de l’Union africaine (UA) semble être un mauvais point pour pour la Haute autorité de la transition (HAT). Les chefs d’État et de gouvernement des 53 Etats membres de l’organisation ont manifesté leur volonté de mettre fin à « la prise de position contradictoire du dirigeant libyen avec celles de l’exécutif de l’UA ». Et cela, deux jours après le changement à la tête de l’organisation. Le sommet africain a adopté hier une résolution unanime sur la crise dans la Grande île. Il demande « instamment au régime illégal à Madagascar d’arrêter ses tentatives d’imposer des solutions unilatérales à cette crise, contournant l’accord de Maputo et l’acte additionnel d’Addis-Abeba ». La conférence se montre déterminée à avancer dans son entreprise malgré les tractations menées actuellement par une mission dirigée par Andry Rajoelina à l’étranger et les concessions comme la mesure de report des législatives prévues auparavant pour le 20 mars. Sanctions imminentes Les dirigeants africains invitent ainsi fermement les parties malgaches à répondre, d’ici vendredi, aux résolutions de compromis que le président de la Commission de l’UA Jean Ping leur avait soumises le 21 janvier. « Nous avons déjà commencé à recevoir les réponses de certains, mais nous attendons celle de la partie qui a eu recours à des décisions unilatérales de remise en cause des accords », déclare le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Ramtane Lamamra en se référant à la mouvance Rajoelina. L’interlocuteur saisit l’occasion pour positiver la mission du Groupe international de contact dont il faisait partie dans la capitale malgache les 21 et 22 janvier derniers. « Ce qui est important, c’est que le sommet a exprimé son unanime attachement aux accords de Maputo et d’Addis-Abeba. Personne n’a soutenu les mesures unilatérales », ajoute-t-il. En cas de refus, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA pourrait prendre des sanctions contre l’actuel régime comme cela a été le cas récemment contre la junte en Guinée. Joint au téléphone, Jean Jacques Rabenirina, vice-président du parti « Ny Asa Vita no Ifampitsarana » de Norbert Lala Ratsirahonana accuse l’organisation africaine de ne plus rester impartial. « Les trois mouvances qui avaient participé à la rencontre de Maputo III étaient les premières à rejeter les accords de Maputo et d’Addis-Abeba. Pourquoi donc l’UA se retourne-t-elle contre la HAT actuellement ? », réagit-il à partir de Toliara. D’après ce membre de la HAT, le régime transitoire cherche à impliquer les autres sensibilités dans l’organisation des élections. « L’organisation des prochaines législatives n’est pas du tout unilatérale dans la mesure où toutes les autres sensibilités sauf les trois mouvances y participent », soutient-il. De son côté, le médiateur de la République Andréas Monique Esoavelomandroso ne veut pas entrer dans le jeu de la communauté internationale. « Nous sommes à Madagascar et les Malgaches ont leur manière de gérer leur nation », affirme-t-elle. En revanche, l’ancien président de la République Albert Zafy se sent quelque peu satisfait de la résolution de la conférence de l’Union africaine. Il indique que sa mouvance a déjà envoyé ses réactions définitives sur les mesures de compromis. Et il souligne une fois de plus que « personne ne pourrait agir unilatéralement dans ce processus de résolution de la crise ». |
Fano Rakotondrazaka Date : 03-02-2010 www.l’expressmada.com/
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Bonjour comment vas tu aujourd’hui je viens te faire un bisous a bientot
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