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Anne Roumanoff : Bonne fête les mamans !

Classé dans : FETE,MAMAN — 30 mai, 2016 @ 7:21

Anne Roumanoff

Bonne fête les mamans !
On est émerveillée et un peu inquiète en regardant cette petite chose rose et gluante, qui hurle dans nos bras et qui va changer notre vie à tout jamais. On a lu plein de livres, regardé beaucoup d’émissions, pourtant on fait beaucoup d’erreurs, forcément. C’est une telle responsabilité, on a peur de tout : peur d’un accident, peur de passer à côté d’une maladie, peur qu’il ne soit pas assez nourri, peur qu’il mange trop de sucre, peur qu’il manque de vitamines, peur qu’il ne soit pas sociable/
C’est un peu ridicule quand on y pense, tout ce souci qu’on s’est fait. Quand on se promène dans la rue, on aime sentir sa petite main chaude dans la nôtre.
« Maman t’a apporté un goûter », les mères parlent d’elles à la troisième personne. Il suffit de dégainer un pain au chocolat, et le regard de l’enfant s’illumine. On s’apercevra plus tard que c’est plus facile de rendre heureux un enfant quand il est petit.
On répète en boucle des phrases de maman : « Ne mange pas le sable! » ; « Oui, il est très beau ton dessin. C’est quoi exactement? » ; « Ça suffit avec les frites! » ; « Chut, maman est fatiguée ». La petite histoire avant de dormir, une caresse sur ses cheveux tout fins.
Ensuite, on devient parent d’élève : il y a des réunions, des devoirs, des fêtes de l’école. Aller le chercher, le faire manger, le ramener. Courir pour être à l’heure, la hantise qu’il nous attende tout seul sur le trottoir devant l’école. Surtout ne pas le décevoir.
L’enfant se cogne au monde. Il tombe, il pleure, on sèche ses larmes comme on peut. Maintenant, c’est lui qui nous crie dessus. L’enfant a grandi, il dit : « je sors », et on a peur qu’il ne rentre pas. On s’inquiète de l’alcool, de son orientation, de ses amours. Il nous rassure : « Mais maman, je bois presque rien… par rapport à mes amis. » Quand il parle de nous, maintenant il dit : « ma mère », et ses amis nous appellent Madame.
Un jour, le grand enfant quitte la maison. On lui dit qu’on est fière qu’il vole de ses propres ailes, on prétend même qu’on est contente d’avoir moins de linge à laver. Il nous serre dans ses bras : « Au revoir ma petite maman… » Ensuite, on guette ses coups de fil, ses e-mails, ses Skype, ses SMS, tous ces petits signes d’amour qu’il consentira à nous donner quand il aura le temps. On ne lui en veut pas, il est tellement occupé. On râle : « Tu ne nous appelles que pour nous demander des services. » Mais on est tellement heureuse de se sentir à nouveau utile.

Bonne fête aux mamans fatigantes, aux mamans fatiguées,
aux mamans trop présentes, aux mamans absentes,
aux mamans qui pleurent, aux mamans qui nous font pleurer,
aux mamans qui se prennent au sérieux,
à celles qui ne prennent rien au sérieux.
Bonne fête aux mamans refaites, aux mamans défaites,
à celles qui donnent sans compter et celles sur qui on peut compter.
Bonne fête à toutes les mamans.

Je le sais maintenant, il ne faut pas vous en vouloir de ce que vous êtes, vous avez fait du mieux que vous pouviez.

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