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Archive pour la catégorie 'Témoignages'

Témoignage d’une infirmière désespérée à lire absolument

Posté : 23 janvier, 2009 @ 5:28 dans SANTE, Témoignages | 14 commentaires »

Merci  Anjimu

Je suis assez catastrophée en ce moment, car dans aucun média, aucune presse, même dans les discours de nos chers politiques, personne ne parle de ce qui se passe du côté de l’hôpital public… Et pourtant, moi qui le vis de l’intérieur, je vous garantis qu’il y a de quoi sauter au plafond (peut-être autant que les fautes d’orthographe dans ce mail, je m’en excuse…)
>Tout ce qui va suivre est un peu compliqué, peut-être, mais nécessaire pour vous expliquer ce qui se passe sur le terrain.
> Je suis infirmière dans un service de Médecine adulte (Médecine interne et thérapeutique, pavillon5, hôpital Bellevue à St-Etienne) avec une capacité d’accueil de 21 patients, dont 95% est muté directement des urgences.
Autrement dit, la plupart ne sont pas encore très stabilisés sur le plan médical et ont donc besoin d’une surveillance étroite et efficace de la part des infirmiers et aide-soignants.
Les femmes de ménage (ASH) ont elles aussi un rôle important, car au détour d’un couloir ou pendant qu’elles nettoient une chambre, elles peuvent être les premiers signaux d’alarme d’un patient en détresse. Sans parler de leur travail primordial pour assurer l’hygiène des services, rôles majeur dans la lutte des infections nosocomiales.
> Nos équipes s’organisent ainsi : (les équipes de jour et de nuit sont indépendantses, je ne travaille que le jour matin-soir) 2 infirmières + 2 aide-soignantes + 1 ASH le matin. 2 infirmières + 2 aide-soignantes + 1 ASH le soir. 1 infirmière + 1 aide-soignante la nuit.
> Ceci est ce qu’on appelle le service minimum, autrement dit, c’est le minimum réglementaire pour assurer la sécurité des patients. Or il faut savoir que nous n’avons jamais de personnel en plus et que la tendance actuelle est de nous faire tourner en sous-effectif de manière presque systématique les soirs et les week-end, soit un seul infirmier pour 21 patients.
> Depuis 2 mois, une de mes collègues infirmières a démissionné et n’est pas remplacée, une autre est en arrêt de travail qui risque d’être prolongé et n’est pas non plus remplacée.
Nous ne sommes donc plus que 6 infirmiers au lieu de 8 à assurer en roulement sur 4 semaines, jours de semaine, week-end et fériés compris.
Alors nous effectuons 1 puis 2 puis 3 week-end supplémentaires (nous en travaillons déjà 2 sur 4 habituellement) et ainsi de suite pour que le service tourne, avec des jours de repos qui sautent et des alternances de rythme incessantes. Si bien qu’il devient impossible de prévoir quoi que ce soit en dehors de la vie du CHU, sous peine de devoir annuler au dernier moment pour cause : boulot !
> Samedi dernier, une autre collègue s’est arrêtée et, étant la seule infirmière du soir, il n’y avait donc personne pour prendre la relève du matin… C’est un infirmier des urgences qui a été détaché de son service pour venir dans le nôtre, qui a assuré les soins de nos 21 patients, alors qu’il ne les connaissait pas, et qui a dû faire face en plus à une situation d’urgence vitale de l’un d’eux…
> Une des ASH est arrêtée depuis 1 an en étant remplacée de manière très ponctuelle, obligeant les 3 ASH restantes du service à se partager un roulement sur 4 semaines, jours de semaine, week-end et fériés compris.
Leur tâches est de nettoyer à elles seules, tous les jours, la totalité des 16 chambres du service de fond en comble (vitres, mobolier, murs, wc ), les bureaux médicaux, les pièces de vie (office, douche, wc, couloir), la salle de soins…
> Il faut savoir que le CHU de St-Etienne est en pleine réorganisation, puisqu’un gros complexe est en fin de construction à l’hôpital Nord, promettant parait-il des technologies de pointe, des locaux modernes et surtout des soins efficaces et de qualité…
> Alors expliquez-moi comment être à la hauteur de ces exigeances quand le personnel est déjà largement en sous-effectif ? L’hôpital refuse d’embaucher, car déficit budgétaire, mais préfère faire appel à l’intérim, qui coûte plus cher que des contractuels…
> Hier, j’étais normalement en « repos »et j’ai passé une bonne partie de ma journée à démarcher la Médecine du Travail, les syndicats et à parler avec notre chef de service, pour essayer de trouver des solutions pour que notre direction nous entende…
> Nous sommes par chance soutenus par notre chef de service, qui connaît la valeur de notre travail et sait que nous ne protestons pas pour rien. Il nous connaît suffisamment pour même remuer ciel et terre pour qu’on s’occupe du sort des soignants à l’hôpital.
Il nous soutient parce que lui-même est très inquiet de la situation et voit notre gouvernement asphyxier le service public hospitalier, or lui a choisi de travailler au CHU par foi en ce service public et dans le respect du serment d’Hippocrate.
> Je dors très mal et pour être honnête je pense au boulot constamment. J’ai peur que le stress me fasse oublier un soin, que la pression m’empêche de prendre le temps avec un patient déprimé, que la fatigue me fasse faire un mauvais calcul de dose, administrer un produit au mauvais patient… J’ai peur que ce métier que j’aime me transforme en assassin, involontairement, parce qu’on aura laissé la situation se dégrader. Parce que nous sommes tous responsables :
Je suis l’infirmière d’aujourd’hui mais nous sommes tous les patients de demain. VOUS pouvez être au bout de ma seringue, ou votre mari, votre enfant, votre proche.
Je vis l’insécurité dans mon travail, alors que je le maîtrise pourtant. Mais je suis humaine avant tout.
Vous serez ceux qui pâtirez du manque de soignants dans les services : je n’aurai pas pu prendre le temps de vous donner des nouvelles du patient que vous aimez, je n’aurai pas pu gérer 2 situations d’urgence à la fois… Faut-il attendre qu’il y ait des morts pour réagir et prendre conscience de ce qui se passe dans les hôpitaux ???

> Aujourd’hui, j’ai besoin de vous. Merci de bien vouloir transférer ce mail de manière la plus large possible. Si vous connaissez des personnes du monde hospitalier, journalistique, politique ou autre, n’hésitez pas à les solliciter.
> Il faut se mobiliser en masse pour être plus efficace, moi toute seule, je n’intéresse personne.
> Merci pour votre attention !

Si vous vous sentez consernés par ce message, faites le passer autour de vous . Grand merci.  

DES ENFANTS RAFLES à l’école- Une première en Isère (Fwd)

Posté : 30 novembre, 2008 @ 8:37 dans Témoignages | 8 commentaires »

Etant parents d’élèves nous-mêmes, nous trouvons absolument scandaleux, choquant, inhumain qu’il puisse encore y avoir des parents et leurs enfants qui se retrouvent en lieu de retention pour ensuite être expulsés vers leur pays d’origine parce que leurs papiers n’étaient pas en règle. Des policiers ont obligés un père de famille à venir avec eux chercher les enfants à l’école en vue d’aller à un rendez-vous à la préfécture…
Je recopie ici-bas cette information à faire circuler le plus largement possible.
Personne ne doit pouvoir dire « on ne le savait pas ».

—–Message
d’origine—–
De : Fernando
Envoyé : dimanche 30 novembre 2008 11:12
A : destinataires inconnus :
Objet : FAITES LE SAVOIR / Une première en Isère : des enfants raflés à l’école.
Bonsoir,
Hier s’est produit un fait très grave à l’école du Jardin de Ville, à Grenoble.  A 15h45, un père de quatre enfants (un moins de trois ans, deux scolarisés en maternelle et un en CE1 à l’école du Jardin de Ville) est venu, accompagné de deux policiers en civil, chercher ses enfants, pour « un rendez-vous en préfécture », ont compris les enseignants. A 19h, on apprenait que la famille au complet était au centre de rétention de Lyon.

Ils y ont dormi, ils étaient injoignables hier soir. On a réussi à les joindre tôt ce matin aux cabines téléphoniques du centre de rétention (qui, rappelons-le, est une prison). Ils étaient paniqués, on a prévenu le centre que la CIMADE, seule association ayant le droit d’entrer dans les centres de rétention, irait voir la famille ce matin.  Arrivés au centre, les militants de la CIMADE les ont cherchés, sans succès : la famille était en route pour l’aéroport, leur avion décollant une demi-heure plus tard.
Nous n’avons rien pu faire, nous attendions que les militants de la CIMADE comprennent la situation de la famille, afin de pouvoir les aider en connaissance de cause. Ils ont été expulsés ce matin.

Leurs chaises d’écoles resteront vides.
C’est une première en Isère : la traque des étrangers-e-s pénètre dans les écoles.
Les seuls enfants en situation irrégulière sont ceux qui ne sont pas à l’école.

Nous vous demandons de bien vouloir faire circuler cette information le plus largement possible. Personne ne doit pouvoir dire « on ne savait pas ».
Emmanuelle, pour le Réseau Education Sans Frontière 38


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