Essai
Suite de Talata ( vous pouvez lire ou relire le début de l’histoire en cliquant ICI )
Pendant que la petite Talata grandissait sans trop de problèmes de santé mis à part les petites maladies enfantines que presque tous les enfants attrapent, sa santé ne présentait rien de particulier, elle a commencé à marcher à quatre pattes très tôt et a faire ses premiers pas vers 12 mois. Talata n’avait pas de chaussures, en ville, il y avait bien des marchands qui en vendaient, mais elles coûtaient trop chers, elle en aura lorsqu’elle sera plus grande. Rares sont les enfants en bas âges à avoir des chaussures à la campagne, ce sont surtout des kapakapa ( des tongs ) que les enfants chaussent, beaucoup plus accessibles à l’achat et plus pratiques. Je me rappelle avoir eu mes premières vraies chaussures à l’âge de 6 ans, pour aller à l’école chez les frères ( religieux catholiques ) qui recevaient les enfants débutants, filles et garçons ensemble ( cette classe équivaut celle de CP aujourd’hui ) sans avoir été à la maternelle qui n’existait pas encore à ma connaissance, nous attaquions l’écriture et la lecture de pleins fouet, ainsi que le calcul. Heureusement que nous avions appris déjà pas mal d’activités manuelles et développé notre connaissance dans les pratiques de jeux en pleine nature entre camarades.
C’est dans cette classe de 12ème que j’ai fait la connaissance de mon premier amoureux qui n’était guère plus vieux que moi, à la récréation, pendant que je jouais avec les filles, lui dans le groupe de garçons, n’arrêtait pas de me tirer la langue et de me faire des grimaces, je ne sais pas par la suite s’il est devenu comédien comique, car il savait bien faire le clown, encouragé et applaudi par ses copains. Je l’avais bien remarqué un jour que je j’étais avec ma maman à faire quelques achats dans une petite boutique à un km de chez nous, situé au rez de chaussée d’une maison bourgeoise traditionnelle faite de briques rouges, il y était mais de l’autre côté du comptoir en compagnie de ses parents. Le père remettait de la marchandise sur les étagères, la mère tenait la caisse et se chargeait de faire peser les achats sur une vieille balance Robervale, j’étais intriguée par ce système et son balancement, d’un côté les achats et de l’autre une ou deux objets que l’on appelle le poids, étaient de plusieurs tailles alignés du plus gros au plus petits, la marchande mettait l’équivalent du poids que l’on voulait de marchandise. Tout ceci me paraissait bien compliqué à cette époque, je me remettais vite à regarder plutôt les bonbons et autres gourmandises qui se trouvaient dans les bocaux placés non loin de la caisse, on ne pouvait pas ne pas les voir avec toutes les belles couleurs et la bonne odeur que dégageaient leurs contenus. Pendant ce temps, le sale petit garçon me tirait déjà la langue, je l’ai regardé de biais et faisais celle qui ne le voyais pas. Ma mère m’achetait toujours quelques bonbons parfumés et délicieux, ou des beignets faits maison typiquement malagasy.
à suivre
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