*POESIES-Guy Dumoulin
L’absence
Pour qu’il soit absent
Il faut qu’il soit aimé,
Que vous le sentiez là,
Près de vous,
A le toucher.
S’il en est autrement
Vous devez décider
Qu’il serait aussi bien
Oublié.
L’amitié
C’est un papillon fragile et coloré
Qui pour voler
Ne peut s’alourdir ni de promesses,
Ni de projets,
Ni de contrats.
Plus que l’amour, elle est pudique :
Il n’y a pas de mot pour dire » je t’aime «
En amitié.
Le bonheur
Un soupçon de plaisir,
Beaucoup de discipline,
Un bon tiers de raison,
Le reste de prudence,
ça vous fait un bonheur.
Mais deux tiers de plaisir,
Un peu de déraison,
Sur un soupçon d’ivresse
Ce serait autre chose.
Ne le dites à personne.
La confiance
C’est la soeur jumelle
De la méfiance,
Qui est née en premier,
Tête en bas.
Mais la confiance reste austère,
Dit qu’elle se mérite,
Hésite à se donner…
Jeunes gens
Ne courez pas ces filles.
La timidité
Elle contient des élans,
Des forces, des marées,
Et des mots de bonheur,
Des gestes, des baisers,
Vous fait jeter ces fleurs,
Tendrement achetées.
Elle décide pour vous
Quel avenir heureux
Vous sera refusé.
La curiosité
N’est pas un vilain défaut
Mais le sens de la vie.
Qui n’est pas curieux d’ailleurs, craint la mort,
Plus que tout autre.
Parce qu’il n’en attend rien de bon.
Le curieux au contraire
L’attendra avec gourmandise,
Spéculant sur la suite,
Impatient de savoir,
Espérant peut-être qu’un humour suprême
Fera qu’il n’y ait rien.
La gaité
Ce n’est pas de la joie,
Qui vient de l’extérieur,
Ni du bonheur d’ailleurs,
Dont la cause est sérieuse.
Elle, c’est une enfant
Aux joues rouges.
Depuis ce matin, elle est en vous.
Elle est dans sa cour.
Pourquoi voudriez-vous
Avant ce soir,
Qu’elle parte de là ?
La passion
Une belle passion
Ne peut naître comme ça,
Dans le vent,
Elle grandit
à la terre d’un jardin
Doucement préparée,
à la chaleur d’un soleil
Dont vous seul avez l’idée.
Qui l’oppose à la raison ?
Elle en est la meilleure
Des raisons.
La colère
C’est un élan trop fort
Que l’on donne à soi-même,
Et qui vous emporte,
à la façon d’un joueur
De bowling
Qui ne lâcherait pas
Sa boule.
Le public amusé,
Vous regarde glisser
Le retour
Eperdu du bonheur
De les retrouver
Je l’ai vu aussitôt
En arrivant au quai :
Ce n’est pas moi qu’ils attendaient.
C’est celui qui,
Il y a des années,
Partait.
2 commentaires »
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Félicitations pour ton blog Guy!
Une belle réussite!Bravo!!
Amitiés
Ivy
pas de nouvelles de votre poésie depuis trop longtemps !
que devenez vous ?
—– « le fond d’un verre empli de bon vin tient le mystère des lendemains » !!!!
accrochons nous !!!! ( R.A.B. )